Chapitre 1
Une charrette remplie de marchandises. Des hommes, une vingtaine, la moitié équipée d’arme et de protection, l’autre de simples marchands. Un chemin tortueux, entourée d’arbre ne laissant qu’apercevoir des ombres inquiétantes … menaçantes. Une brume épaisse bloquant la vision même pour les yeux les plus perçants. Un soleil caché par des nuages gris n’éclairant que rarement la route des voyageurs.
Le destin a tout mis en œuvre pour effrayer cette compagnie. Il n’est pas du bon côté cette fois. Il n’est pas comme Jésus ou Moïse. Il ne favorise pas le bien, et renie le mal. Non, aujourd’hui, le mal a toutes les cartes pour faire son travail. Et ce jour-ci, le mal se résume à une bande de barbare, sadique, violent et sans merci.
- Eh les gars ! Vous y voyez quelques choses ?
- Pas plus que toi, André …
- Vous … vous ne voulez pas qu’on s’arrête pour … pour assurer notre position ?
- Pourquoi on ferait ca ?
- Ben pour être sur de pas s’être tromper de chemin !
- André pauvre peureux, ça va faire deux heures que l’on marche dans ce foutu brouillard, et avons-nous croisé des bandits ? Des barbares ? Alors arrête de gémir.
Le claquement des sabots au sol résonnait dans la forêt qui les entouré. Personne en vue. Aucun danger immédiat. Pour le moment.
- Eh Sergent Gavian ! Je … y’a quelques choses dans la forêt !!
- André … oui y’a quelques choses dans la forêt ! Des lapins, des oiseaux, des renards …
- Mais non pas ça ! Je veux dire ... Ca bouge entre les arbres, Sergent.
- Arrêtez la charrette !
Gavian descendit de son cheval, se baissa prit une pierre et s’approcha du cheval d’André.
- Tu es lourd à la fin, combien de fois je vais devoir te dire qu’il n’y a rien dans cette foutu forêt de champs de fleur !!
Et pour accentuer ses propos, le Sergent se retourna et jeta violemment la pierre entre les arbres. Aucun bruit ne se fit entendre, aucunes branches cassées, rien.
- Ca te suffi comme preuve ?
André hocha la tête en tremblotant. Gavian soupira et repartit vers son cheval en se demandant quelle idée il a eu d’engagé de gamin a peine sortit de l’adolescence. Il posa les mains sur son cheval prés a sauté en selle mais se stoppa net.
Le caillou ! Aucun bruit ! Il n’est pas tombé. Le soldat dégaina son épée et hurla.
- TOUS EN FORMATION DE COMBAT !
Mais il était trop tard. Une bande de barbare sortit de la forêt et chargea sur la charrette, épée et hache en avant. Le premier homme a tombé fut le pauvre André, sa tête vola suite au coup de hache d’un barbare.
Gavian réagit immédiatement et courut protéger les marchands sans défense. La bataille était terrible, les coups pleuvaient sur les pauvres soldats, le sol commençait à rougir de sang. Les plus vaillants tombèrent rapidement. Les quelques survivants jetèrent leurs armes à terre en espérant s’en sortir. Gavian qui continuait à se battre courageusement, faiblissait de plus en plus. Deux barbares s’acharnaient sur lui. D’autres s’approchèrent. Plus qu’une solution …
Il para la hache du premier barbare et trancha net la cheville de ce dernier, qui tomba sur son compagnon. Le soldat en profita pour fuir. Il courut à toute vitesse et s’enfonça dans la brume. Les barbares abandonnèrent l’idée de le suivre. Ils regroupèrent les marchands et les soldats survivants. Une dizaine encore vivant et totalement terrifié. Tous croyaient que le Sergent avait fui pour sauver sa peau. Tous le considéraient comme un fuyard de la pire espèce.
Mais tous se tromper. Gavian s’enfonça dans la forêt et rebroussa chemin en direction des barbares. Il avait désormais l’effet de surprise. Il s’approcha le plus silencieusement possible, et se cacha dans l’ombre de deux arbres.
Les barbares entreprirent de fouiller la charrette, et de prendre les vivres et les armes.
Gavian, impuissant, regardait la scène désespéré. Son cerveau était en ébullition, il ne savait pas quoi faire.
C’est alors que quelqu’un l’attrapa par le cou, une main sur la bouche. Le Sergent se vu mort, il crut tout d’abord que c’était un barbare, mais ne ressenti aucune pression autour de sa gorge. Puis il se débattit légèrement. Les bras le lâchèrent doucement, Gavian se retourna et découvrit un homme encapuchonné, qui lui chuchota.
- Combien ?
Le Sergent ne savait pas quoi penser.
- Combien quoi ?
- Combien sont-ils ?
- Je … je ne suis pas sur mais, je pense une quinzaine. Mais … mais qui êtes vous ?
- Mon nom importe peu. Mais si tu y tiens appelle-moi Terion.
- Bien Terion, qu’est ce que vous faites la ?
- Je suis la pour vous aider.
- Ah oui ? Et comment ?
- Simplement …
L’homme mystérieux se leva silencieusement, dégaina deux lames à peine plus grande qu’un demi bras et s’avança vers les barbares.